APPEL AUX ARTISTES — Exposition internationale du sténopé numérique (3e édition)

Cet appel n’est plus courant.

photo : André Paquin        



Date de tombée pour recevoir les dossiers : le lundi 6 août 2018
L’exposition se tiendra au Centre d’artistes Voix Visuelle
Au 67 Avenue Beechwood, Ottawa, Ontario, Canada
Du 21 septembre au 23 octobre 2018
Le vernissage aura lieu le jeudi 27 septembre à 17 h

Les corps éblouis
Capter une scène au sténopé, c’est un peu s’approprier cette rencontre éphémère d’un lieu et d’un temps, respecter en quelque sorte l’essence même de la photographie. Il s’agit d’un retour à l’image fondamentale, celle qui se forme d’elle-même, sans intervention humaine.

Depuis longtemps, il m’arrive d’imaginer qu’au fond d’une caverne, s’est forgée une représentation de l’espace arrosé de soleil, face à son entrée. Cette scène s’est inversée, s’imprimant lentement sur la paroi du fond, à l’abri des regards.

Voilà ce qui nous inspire pour ce troisième volet de l’Expo internationale du sténopé numérique : nous ramener aux sources du médium, à l’époque où les premières images se formaient sans lentilles, en noir et blanc.

Le thème Les corps éblouis concerne bien sûr ce morceau de nature capté mais aussi l’image qui en résulte et le regard qu’on va lui porter. Pour qu’il y ait éblouissement, il importe que la lumière frappe un objet afin d’être ressenti par l’observateur, à son tour ébloui.

Les corps éblouis, en nuances de gris, voilà le défi!

L’idée à la source du projet est d’utiliser un processus ancien, le sténopé, de l’adapter à la technologie moderne en se servant d’un appareil numérique à objectif interchangeable (il suffit d’enlever l’objectif et de le remplacer par un carton noir ou par le bouchon du boîtier, percé d’un petit trou).

La technologie actuelle permet de percer des trous si petits et si parfaitement ronds que les astronomes, pour obtenir une image encore plus précise de l’Univers, se servent à nouveau du sténopé dans leurs recherches.

L’ouverture appelée précisément sténopé n’est, somme toute, qu’un trou! Cet orifice laisse passer les rayons de lumière sans la focaliser, donc sans distorsion ni aberration. Nous prenons une photo sans objectif mais c’est la photo qui nous prend. Le hasard se dresse, capté à notre insu.

Les images ainsi formées par la lumière voyageant en ligne droite et par le temps qui passe inexorablement, sont par essence porteuses de vérités nébuleuses. Et ce flou apparent dans une photographie au sténopé est en réalité l’imprécision du procédé qui saisit les réflexions lumineuses en continu.

Les appareils modernes et leurs objectifs ultra performants, fonctionnant en millièmes de seconde et à l’aide de mille fovéas, donnent peut-être trop à voir. Laissons-nous happer par ce mystère qu’une image au sténopé laisse planer.

Quand une simple boîte de carton permet d’enfermer la lumière pour créer l’image fidèle et durable d’une réalité éphémère, l’artiste retrouve cet esprit qui animait les pionniers.

— André Paquin, Commissaire

Les dossiers doivent inclure :

  • Curriculum vitae (maximum 3 pages)
  • Texte de démarche artistique (150 mots) sur le thème Le corps éblouis
  • Maximum 10 images en format JPEG (300 PPI, minimum 8,5 po x 11 po)
  • Chaque fichier d’image doit avoir un numéro, le nom de l’artiste et le titre de l’œuvre
  • Liste détaillée de la documentation visuelle (numéros, titres et annotations)
  • Chaque fichier JPEG doit laisser voir dans ses propriétés, les informations suivantes, relatives à la prise de vue :
    • Date de la prise de vue;
    • Modèle d’appareil photo;
    • Temps d’exposition;
    • Sensibilité ISO;
    • Longueur focale (soit f0 ou f-)

VEUILLEZ FAIRE PARVENIR VOTRE DEMANDE PAR COURRIEL À :

[email protected]

Les dossiers seront évalués par André Paquin et les œuvres choisies seront imprimées par Voix Visuelle.

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